Les règles de la circulation au Vietnam

Ahhhh la circulation au Vietnam, en voici un vaste sujet ! Que ce soit pour conduire un scooter au Vietnam par vos propres moyens, monter derrière un grab en plein cœur d’Hanoi ou ne serait-ce que pour traverser une simple rue, vous remarquerez tout de suite de flagrantes différences entre la France et le Vietnam. Voyons sans plus attendre les quelques règles de base à connaître avant de se lancer dans l’aventure !

1. Priorité aux véhicules les plus gros

Nous ouvrirons cette discussion par un proverbe bien connu : « Plus c’est gros, plus ça passe ». En effet, sur les routes du Vietnam, tout n’est qu’une question de taille. Oubliez tout ce que vous savez sur les priorités à droite (et les fameux panneaux croix qui me font toujours rire) ou autre intersection, ici les véhicules les plus volumineux forceront le passage à grand coup d’artifices que nous évoquerons plus tard. Si vous êtes un simple scooter (soit le bas de la chaîne alimentaire, il faut se le dire), assurez-vous d’être bien concentré lorsque vous naviguez autour d’un camion de chantier ou autre autobus. Mention spéciale aux bus qui s’arrêteront en plein milieu d’une route pour faire monter ou descendre des passagers, et qui n’hésiteront pas à zigzaguer sur toute la largeur de la route pour se frayer un chemin.

2. On roule à droite comme en France, mais …

Au Vietnam, bien que l’on roule à droite comme en France, il est fréquent (pour ne pas dire systématique) de croiser du monde roulant à contresens. Que ce soit un scooter remontant une rue bouchonnée, une voiture qui anticipe un virage ou un bus scolaire qui décide qu’à gauche, on est mieux (comme quoi, il ne faut pas forcément une raison logique), ne soyez pas surpris par ces comportements qui peuvent sembler … Surprenant. D’ailleurs, il n’est pas rare de ralentir et de se serrer, voire de s’arrêter au beau milieu d’une grande ligne droite, car un camion a décidé d’en doubler un autre, et qu’ils occupent toute la largeur de la chaussée.

3. La loi du klaxon et des appels de phare

Vous vous souvenez des fameux artifices évoqués un peu plus tôt ? Contrairement en France ou le klaxon et les appels de phare sont plutôt utilisés lors d’un danger imminent (ou plus généralement comme arme pour râler sur un autre automobiliste), ces éléments font partie intégrante de la conduite au Vietnam. Ils sont utilisés pour prévenir les autres usagers que l’on arrive, que ce soit dans une intersection ou lors d’un dépassement. À l’image de la priorité par taille, c’est souvent à qui klaxonnera le plus fort que reviendra la priorité, et l’on assiste parfois à des scènes assez cocasses lorsque deux véhicules se disputent le passage avec des appels de phare digne de la fête des lumières. C’est assez déroutant au départ, et j’ai encore tendance à gueuler lorsque l’on me klaxonne (réflexe français évident) mais il n’y a aucune d’agressivité dans ce comportement. D’ailleurs, nombre de véhicules ont des klaxons ou des sons de recul « personnalisés », et il est courant de voir un gros véhicule manœuvrer au son de « la Maison des Poupées » du parc Disney.

4. La route appartient à tous, sauf à ceux qui conduisent

Boooon, c’est vrai, j’exagère. Mais derrière la blague se cache quand même une vérité qu’il est important d’avoir en tête lorsque l’on roule au Vietnam. Ici, il est monnaie courante de croiser une vache au beau milieu du périphérique, qu’un chien se décide à traverser puis fasse demi-tour, ou encore qu’un habitant fasse sécher son maïs ou que sais-je au beau milieu de la nationale, bloquant une voie sur plusieurs dizaines (voire centaines) de mètres. Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres et vous serez confrontés à des situations qui peuvent paraître loufoques d’un point de vue occidental, mais c’est ce qui fait le charme du voyage. C’est également la raison pour laquelle je privilégie les déplacements routiers, qui permettent de découvrir ces spécificités propres à la culture vietnamienne.

5. Les routes sont de qualités variables

C’est quelque chose d’important à savoir avant de visiter le pays : les routes (même les axes principaux) sont de qualités très variables. Entre les nids de poule, le manque de revêtement, les inondations (surtout dans le centre) ou la chaussée déformée par le passage de poids lourds, une concentration de tous les instants est nécessaire. Si vous planifiez un voyage, ne vous fiez pas au nombre de kilomètres entre deux points, mais renseignez-vous sur le temps de trajet effectif en fonction de votre moyen de locomotion. Même en plein Hanoi, il arrive qu’une bouche d’égout ne soit pas couverte par une plaque, et qu’une simple branche soit mise à la place pour « signaler du danger » (oui oui, il y a bien des « trous » en plein milieu de routes surchargées au cœur de la capitale).

6. Finalement, au Vietnam on roule doucement

Après avoir lu les différents points, cette conclusion semble si évidente que j’ai peur de passer pour un idiot (que je suis sans doute). Au Vietnam, on roule beaucoup plus doucement qu’en France, que ce soit en ville ou en campagne. Outre les bouchons et la qualité de la route, conduire ici demande une attention constante, et il faut pouvoir s’arrêter rapidement, car ce qui est de l’ordre de l’invraisemblable en France est ordinaire ici. Si vous voulez malgré tout conduire par vous-même, attention à bien être en règle au niveau permis/assurance, et à prendre en compte ces spécificités une fois sur la route !


Commentaires

Une réponse à “Les règles de la circulation au Vietnam”

  1. Avatar de Nathalie
    Nathalie

    Des infos très utiles pour un touriste qui se rendrait au Vietnam , j’adore ton autodérision !

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